top of page

À la manière de Théodore Rousseau, je peins un arbre comme je peindrais un portrait. L’un et l’autre ont leur souffle, leurs traits, leur posture. Seuls ou en groupe, ils sont.

Le cyprès m’est l’arbre familier. Il délimitait la maison de l’enfance par de sombres rangées. J’allais souvent m’y cacher. Je me faufilais près d’un tronc, roulée sur un tapis de petites brindilles ocres. L’odeur était forte. Le soleil était absent. Les fourmis couraient leur chemin et la résine collait aux mains. C’était mes premières rencontres entre l’intérieur et l’extérieur, aux limites du jardin.

© 2023 Virginie Billaudeau

bottom of page